samedi 19 juin 2021

Comment je suis venu au zen

Un ami me demande, après que je lui aie raconté la chose, de faire l'effort de relater comment je suis arrivé à la pratique du zen. Effectivement, je supose que cela puisse être utile et je vais donc faire cet effort.

Mon maître, Nishijima rôshi, disait, tout comme maître Deshimaru, qu'il suffisait de s'asseoir et que tout se mettrait en place naturellement. L'observation des faits dans nos sociétés occidentales m'a amené à dissider, et fortement qui plus est. 

Ce n'est pas qu'ils aient eu tort. En fait, et dans mon cas, c'est exactement ce qui s'est produit. Tout le cheminement qui était le mien, à partir du moment où je me suis mis sérieusement à la pratique, s'est mis en place, comme un puzzle dans lequel, par magie, toutes les pièces se mettraient d'elle-même à leur place. 

Cependant, ce que j'ai vu m'a fortement entraîné à douter de la validité universelle de cette idée. J'en ai discuté avec Brad Warner, et je crois qu'il vaudra la peine que j'y revienne.

Mais pour autant, voici ce qu'a été mon cheminement. Déjà, ma mère s'intéressait à des trucs ésotériques, et dans sa bibliothèque, ce n'est pas les Lobsang Rampa et autres plaisanteries qui manquaient. Il y avait aussi les vies des maîtres zen par les époux Shibata, dont celle d'Ikkyû. Autant dire qu'il y avait déjà des semences, mais si je n'ai pas gardé une impression très forte de ces éléments.
Pour moi, les choses ont vraiment commencé lorsque j'ai entendu sur une émission littéraire (du même genre que "le Masque et la Plume" sur France-Inter) parler du livre de R.M. Pirsig, "Le zen et l'art de l'entretien de la motocyclette" (je passe sur le vrai titre de la version française, mauvaise et tronquée). Ce livre m'a passionné, et fait partie de ceux que j'ai souvent relu. A l'époque, il m'a réellement orienté vers le zen, et d'une façon subtile, vers les éléments les plus fondamentaux du zen.
Ensuite, un ami m'a recommandé de lire Alan Watts, le grand vulgarisateur anglais de D.T. Suzuki. Ce sont vraiment ses écrits qui m'ont le plus orienté vers le zen lui-même, et je lui suis presque reconnaissant d'avoir soutenu dans l'un d'entre eux que zazen était à éviter. 

Au fil des ans et des lectures, mon intérêt a eu des hauts et des bas, se rencontrant ou se heurtant avec mes intérêts "spirituels". Souvent, certains éléments du bouddhisme me faisaient le rejeter brutalement après un premier intérêt. Un exemple typique de cela étant la "vérité de la souffrance". Comme je l'ai souvent entendu, encore récemment, l'idée de la "vallée de larmes" me ramenait bien trop au catholicisme que j'avais violemment rejeté.

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